Entre février 2018 et mars 2021, la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs a proposé un cycle de rencontres dans le but d’observer les différentes facettes de la pratique artistique en amateur.

Ces rencontres « Amateur. oui. Et alors ? » interrogent collectivement la légitimité et la place de l’artiste amateur. Légitimité de l’amateur face au professionnel. Place des pratiques dans les politiques culturelles. Et enfin, légitimité du mot lui-même au regard des réalités multiples et des mutations en cours, culturelles, sociales et sociétales. Le mot amateur stigmatise, oppose, inquiète, alors que son étymologie-même invite au rassemblement humain et nécessaire. Peut-on encore utiliser ce mot ? Doit-on le réinvestir ou le remplacer ? Durant ces deux années de rencontres, la MPAA suscite la confrontation des idées et de la réalité et invite largement à la contribution de celles et ceux qui créent, pratiquent, pensent et permettent les pratiques artistiques et culturelles.

La première rencontre, le 14 février 2018, a constitué un prologue consistant à poser une base de questionnements, dont le principal a été : comment définir l’artiste amateur autrement que dans l’opposition à l’artiste professionnel ? Comment définir l’artiste amateur par ce qu’il est et non plus comme ce qu’il n’est pas ?

Intervenant·e·s :
Christophe Blandin-Estournet / Léonore Confino / Mohamed El Khatib / Chantal Dahan / Malika El Mestiri / Nicolas Frize / Laëtitia Guédon / Ahmed Madani / Magic Malik / José Montalvo / Anne-Sophie Pauchet / Léa Poiré / Valentine Roy / Emmanuelle Simon / Orianne Vilmer

Ateliers :
1/ Qu’est-ce que ça veut dire ?
2/ Un corps ordinaire ?
3/ Comme des pros ... en moins bien ?
4/ Amateurs et professionnels peuvent-ils d’accorder ?
5/ Tout cela, ce n’est que de l’amour ?

Synthèse de la rencontre
Cette première rencontre a tout d’abord permis de constater une attente et un besoin d’échanger sur le sujet. Les artistes présent·e·s au plateau ont révélé par leurs témoignages la nécessité de l’engagement artistique voire politique qui précède toute pratique amateur, qui éventuellement se professionnalise. La notion de point de départ de toute création est à considérer.
En outre, la nécessité de contextualiser s’impose suite aux débats au sein des ateliers. Il est quasi impossible de donner une seule définition qui satisfasse au mot dans tous ses contextes. Dans le cadre des politiques culturelles françaises, le mot amateur est régi et circonscrit au statut légal, défini par le Ministère du travail. Est amateur celui qui pratique un art ou un sport sans recevoir de salaire en retour. Très vite cette définition de référence pose plusieurs questions : celles liées au statut des professionnels quand ils ne sont pas payés ; celles liées
aux moyens et à l’économie de la pratique artistique amateur et plus généralement dévolus à
la transmission ; celles enfin liées aux notions plus subjectives de qualité, talent, temps, engagements, etc.
Il apparait une nécessité de bien définir le contexte quand on parle de pratique en amateur : le contexte juridique, le contexte économique et le contexte esthétique.

Retrouvez ici la vidéo de cette rencontre, ainsi que le programme détaillé de la demi-journée, et le retour d’un groupe d’étudiants qui a assisté aux échanges.

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Nicolas Frize et Les musiques de la boulangère
http://nicolasfrize.com/

Léonore Confino
http://actes-sud.fr/contributeurs/leonore-confino

Christophe Blandin-Estournet
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/christophe-blandin-estournet-nous-sommes-des-agents-de-liaison-6069219